Auteur: Pierre-Yves Carlier
Tags(s): Sécurité Des Soignants - Violences Soignants - PharmaGuyane - SantéGuyane - Respect Des Soignants - Soignants En Danger - Prévention Santé - Actualité Santé - Conseil Santé - Santé Publique - Guyane - Pharmacie - Santé Pour Tous
Mi-juillet, les médecins libéraux ont présenté leur atlas des agressions contre les médecins de Guyane en 2024. Il n’est pas possible d’avoir un chiffre précis sur ce sujet, de nombreux professionnels de santé renonçant à porter plainte ou à les signaler, par manque de temps ou parce qu’ils pensent que cela ne servira à rien.
Leur document recense toutefois plusieurs faits marquants : un médecin de Matoury s’est cassé un doigt après une dispute avec un patient qui voulait un rendez-vous plus rapidement. Dans les jours qui avaient suivi, ses confrères étaient venus lui apporter leur soutien. Un médecin de Saint-Laurent-du-Maroni a été menacé au téléphone par un employeur qui contestait l’arrêt de travail qu’il avait accordé à un de ses salariés. Mais les médecins avaient surtout en tête le meurtre d’Hélène Tarcy-Cétout à Saint-Laurent-du-Maroni, en avril 2024. Deux cortèges avaient alors défilé, à Cayenne et Saint-Laurent, pour dénoncer ce crime.
Plusieurs actions ont été menées pour tenter de lutter contre ce fléau, qui contribue au départ de plusieurs professionnels de santé du territoire : une campagne d’affichage organisée par l’Agence régionale de santé pour sensibiliser le grand public, des formations avec les policiers et les gendarmes pour aider aux professionnels de santé à se défendre, la distribution à Cayenne de boutons d’alerte géolocalisés directement connectés à la police nationale.
Durant les grandes vacances, les médecins libéraux prévoient de rencontrer leurs confrères de l’hôpital de Cayenne, en particulier ceux des urgences, qui accueillent des patients 24h/24, parfois dans un climat de tension, ceux de la permanence d’accès aux soins de santé qui interviennent dans les squats et quartiers informels, ou encore ceux de l’équipe mobile psychiatrie précarité qui prennent en charge des patients souffrant de troubles psychiques. Là aussi, l’objectif sera de sensibiliser le grand public et leur apporter du soutien.