


Auteur: Pierre-Yves Carlier
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La Guyane a accueilli ses semaines d’information sur la santé mentale, au mois d’octobre. L’objectif était à la fois de sensibiliser le grand public à ce sujet, de lutter contre la stigmatisation des personnes présentant des troubles et de proposer des formations aux professionnels. Ainsi, des portes ouvertes ont été organisées dans divers établissements accueillant ce public, des spectacles ont été proposés. Au cours de ces mêmes semaines, l’association Neuro-Atypik, qui regroupe des personnes concernées par l’autisme, a également inauguré son local, dans lequel elle propose des activités, des formations ou du repos à ses membres. Un observatoire des besoins des personnes handicapées, dont celles souffrant de troubles psychiques, a été lancé. Il réalisera des études pour éclairer les choix des décideurs sur le territoire. Ces semaines d’information sur la santé mentale se sont terminées par un village de la santé mentale, à Matoury, où de nombreux intervenants de ce secteur ont présenté leurs travaux.
En 2021, 900 habitants du territoire de la communauté d’agglomération du Centre littoral avait passé un test de santé mentale. Il révélait qu’un tiers de la population présentait un trouble neuropsychiatrique. Ces troubles touchaient toutes les catégories sociales et autant les hommes que les femmes. En revanche, les personnes vivant seules et les 18-29 ans étaient davantage concernés que le reste de la population. Il s’agit donc d’un véritable problème de santé publique, même si pour la moitié de ces personnes, ce trouble n’a pas d’impact.
Les participants avaient également été interrogés sur leur perception de la santé mentale. Les troubles semblent moins bien acceptés qu’ailleurs. Ainsi, ils étaient nombreux a estimé qu’un enfant présentant des troubles de la santé mentale ne peut pas se rendre dans une école ordinaire.
Toujours au mois d’octobre, Santé publique France a publié les résultats d’une étude sur le suicide. Elle révèle que près de 7 % des adultes interrogés en 2024 avait eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois. Ce chiffre est proche de la moyenne nationale de 5 %. La même enquête indiquait que 6 % des adultes de Guyane déclaraient avoir fait une tentative de suicide au cours de leur vie et 1 % l’avoir fait au cours des douze derniers mois. Dans ce cas, des solutions existent. Le 3114 est un numéro de téléphone accessible partout en France, 24/24 et 7/7, aux personnes en détresse et/ou avec des pensées suicidaires, aux familles, aux proches et aux professionnels.