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Actualités santé

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La potabilité de l’eau en Guyane n’a jamais été remise en cause.

La potabilité de l’eau en Guyane n’a jamais été remise en cause.

A l’occasion des contrôles réalisés régulièrement par l’Agence régionale de santé, plusieurs produits ont été retrouvés de manière excessive dans l’eau potable, en Guyane. Les concentrations en aluminium dépassent régulièrement les références de qualité pour une partie sans cesse plus importante de la population. C’est en particulier le cas à Saint-Georges, que l’ARS a mis en demeure de réaliser des travaux. L’aluminium provient généralement des sels d’aluminium utilisés pour le traitement. Ces concentrations n’engendrent pas de risque sanitaire pour la population. Mais elles constituent une source supplémentaire d’aluminium pour une population qui est parfois exposée à ce métal par le biais de son alimentation. Ces dépassements indiquent une qualité de l’eau dégradée qui nécessite des actions des collectivités concernées afin de faire baisser ces taux.

De janvier à juillet, plusieurs dépassements ont été constatés pour les trihalométhanes, à Montsinéry-Tonnégrande, Cayenne, Matoury et Macouria, ainsi qu’à Sinnamary. Les premières sont alimentées par les usines de la Comté et de Matiti. La dernière dispose de son propre captage. Les trihalométhanes sont issus de la réaction entre le chlore, utilisé pour désinfecter l’eau, et la matière organique naturellement présente. Ils sont classés comme « peut-être cancérogènes pour l’homme ». Une exposition chronique pendant au moins vingt ans pourrait contribuer à une hausse de certains cancers, notamment de la vessie. Un dépassement ponctuel ne remet pas en cause la potabilité de l’eau, mais nécessite une vigilance accrue.

Pour l’Agence régionale de santé, ces dépassements enregistrés pendant six mois n’ont donc jamais remis en cause le fait que l’eau puisse être bue, en Guyane. A sa demande, plusieurs mesures ont été mises en place par la CACL, la mairie de Sinnamary et la SGDE : vidange, nettoyage du réservoir de Sinnamary, abaissement de la consigne de chloration, purges du réseau et intensification des contrôles. Depuis août, un seul dépassement a été recensé sur plus de cinquante contrôles. Il est à noter que poser un filtre par gravité, où l’eau passe au goutte à goutte sur du charbon actif, est efficace contre de nombreuses particules.