Les derniers chiffres sur la couverture vaccinale en Guyane montrent qu’encore beaucoup trop d’habitants ne sont pas vaccinés, y compris pour les vaccins obligatoires. En 2024, entre la moitié et les deux tiers des nourrissons avaient reçu le vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les hépatites et les pneumocoques.

La coqueluche a pourtant causé deux décès chez des enfants, fin 2024, à Saint-Laurent-du-Maroni. Des traces du virus de la polio ont, pour leur part, été retrouvées dans les eaux usées de l’Île-de-Cayenne et de Saint-Georges.

Moins de la moitié des enfants ont reçu leur rappel de ces vaccins à 6 ou à 11 ans, et moins d’un quart des adultes pour qui un rappel est recommandé à 25 puis à 45 ans. La vaccination contre les papillomavirus humains, désormais proposée dans les collèges, augmente légèrement : à 16 ans, 17 % des filles et 6 % des garçons sont complètement vaccinés. Seulement 4 % des femmes ayant accouché en 2024 étaient vaccinés contre la coqueluche, contre 3 % en 2023. Enfin, 97 % de la population est vaccinée contre la fièvre jaune.

Plusieurs campagnes de vaccination ont été organisées depuis le début de l’année pour rattraper ce retard : à Saint-Laurent-du-Maroni, à Mana, dans l’Île-de-Cayenne et à Saint-Georges. Environ 3 000 enfants en ont bénéficié. En ce mois de mai débute une nouvelle campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) dans les collèges.

En Guyane, la jeunesse de la population et l’important taux de natalité font de la vaccination des nourrissons un enjeu prioritaire.