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Actualités santé

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La fièvre Oropouche, c’est quoi ?

La fièvre Oropouche, c’est quoi ?

Début 2024, l’Organisation panaméricaine de la santé lançait une alerte sur le risque d’épidémie de fièvre Oropouche dans les Amériques. Cette maladie, dont les symptômes sont proches de la dengue ou de la grippe, est transmise principalement par des moucherons. Pour s’en protéger, il convient d’adopter les mesures de protection contre les vecteurs, comme porter des vêtements longs ou dormir sous moustiquaires, comme le rappelle le Haut Conseil de la Santé publique, dans ses recommandations. 

Site internet du HCSP.

L’an dernier, le Brésil a ainsi déclaré près de 14 000 cas. En août, Santé publique France, l’agence chargée de la surveillance épidémiologique, s’inquiétait d’un risque « élevé » d’émergence de l’épidémie en Guyane. Ce ne fut finalement pas le cas et, aujourd’hui, l’épidémie est en recul partout sur le continent.

Le risque de nouvelles épidémies demeure important. Comme l’a expliqué le Pr Loïc Epelboin, infectiologue au CHU de Guyane, lors d’un récent congrès, plusieurs moteurs expliquent cette flambée : la pression sur l’environnement, une saison des pluies prolongées, un virus plus transmissible, une baisse de l’immunité collective, une détection tardive des premiers cas et la circulation de nombreux autres virus comme la dengue, le chikungunya ou le zika.

Cette épidémie s’est également distinguée par plusieurs particularités : la persistance du virus dans le sang et le sperme, les tous premiers décès liés à cette maladie au Brésil, des transmissions des femmes enceintes à l’enfant qu’elles portaient et des atteintes neurologiques graves.

Lors du séminaire des responsables de la veille et sécurité sanitaire, fin mai à Paris, le Dr Francky Mubenga, médecin à l’Agence régionale de santé de Guyane, a souligné l’importance de rechercher d’autres virus que la dengue, le chikungunya et le zika, dans nos territoires. En Guyane, l’Institut Pasteur analyse régulièrement des échantillons, dans le cadre de la surveillance des virus. Sur les 944 premiers échantillons testés en 2022 et 2023, 12 étaient positifs à un virus de la même famille qu’Oropouche.